Rencontre plus... qu'assommante ? [PV Kassi & Kei]

La fin d'après-midi approche, le soleil laisse encore paraitre ses derniers éclats de lumière avant de se coucher. Ces derniers rayons transpercent les chambres de l'institut Hishigawa. Ici c'est la chambre 101 où deux filles de 3e année résident. Mayura y habite elle aussi et on peut dire qu'elle s'est un peu immiscé parmi les dernières années. La chambre est très simple, mais assez spacieuse pour que personne ne s'y sente à l'étroit. Malgré ses deux colocataires personne ne s'étale. Chacune d'entre elle respecte l'intimité de l'autre ainsi que ce qu'elles aiment. Il y a trois lits séparés ainsi que trois bureaux respectifs où chacun peut travailler tranquillement. Le soleil sonne la fin du travail pour certains, ou alors le début pour d'autre. Les ouvriers retardataires quittaient leur postes pour rentrer chez eux à l'inverse des infirmiers qui allaient prendre leur garde de nuit. Mais les pensionnaires de l'institut étaient encore bien loin de cela... Mayu' était seule dans sa chambre, seule mais très bien occupé à finir ses quelques derniers travaux.

Bon là je fais ça, puis après ça... Yatta !! J'ai finis !

La demoiselle s'étira longuement en arrière et sans prendre garde elle partit à la renverse. Prise de panique, elle tenta en vain de se rattraper à quelque chose qui pourrait lui éviter sa chute. Malheureusement elle ne réussit qu'à extirper une feuille de son monticule de papier ce qui par la même occasion fit voler toute la paperasse bien organisée. Elle percuta soudainement le sol sans pour autant avoir quitté sa chaise. Le dos puis la tête en prirent un coup, mais la jeune fille n'avait pas perdue connaissance. Elle tenta longuement de se relever en tenant son dos qui, sur le coup, la faisait affreusement souffrir. Une fois debout un violent mal de crâne lui pris et elle s'assit presque expressément sur le bord de son lit situé juste derrière elle. Elle avait comme l'impression de recevoir d'innombrables coups de massue sur sa tête, une impression qui n'allait sans doute pas s'atténuer d'ici peu.

Aïïïïïïee ça fait mal >< !!, elle observa les alentours de sa chambre pour voir si personne ne l'avait entendu pour enfin s'arrêter sur toutes les feuilles étalées sur le sol, Olala ! il faut vite que je range ça avant que Shizuka-sama et Ema-san ne rentrent !! Sinon je vais encore les déranger...

Elle descendit de son lit pour s'accroupir assez vivement au sol et ramasser ses papiers. Sauf que sa tête se mit à tourner et enclenchait de plus belle comme un mécanisme de cloches, ce qui assourdissait la petite Mayura forcée à mettre ses mains dans ses cheveux et à plaquer sa tête sur le matelas de son lit.
Quelques minutes après, une fois que la douleur était devenue supportable elle se releva. Maintenant il lui faudrait sans doute quelques glaçons pour limiter les dégâts. Elle allait sans doute avoir une "pas très belle bosse" sur son crâne. Elle se dirigea vers la porte toujours une main dans ses cheveux ayant pour objectif d'aller chercher des glaçons on ne sait où... Mais la porte s'ouvrit tout doucement devant Mayura qui ne voyait personne à l'entrée...

Oh... Attendez là, combien de personnes étaient arrivées ? Mayu-chin ne savait plus trop. Est-ce l'effet de son choc à la tête ou alors l'arrivée surprise de Kassi qui l'avait laissée à moitié dans les vapes? Elle se sentait retomber sur son lit emportée par quelqu'un, mais qui ? Elle se réveillait peu à peu apercevant une main autre que la sienne dans ses cheveux. Après quelques secondes d'attente la réaction ne se fit pas vraiment voir en surface. Mayura afficha un visage désespéré tout en se penchant vers l'avant pour que ses cheveux lui cache cette expression. Aucune hésitation, elle n'en avait strictement aucune.

*Haaan... je parie 100 yens que c'est Kassi, même dans les vapes je la reconnaîtrait parmis mille.*

Une pensée brève, mais réaliste vu que la personne qui se trouvait derrière elle était belle et bien Kazia. Bon grès mal grès qu'elle ne soit pas dans sa classe, Mayura côtoyer Kass' aussi souvent que si elle l'était. Et à force de se voir aussi souvent, elle ne pouvait que la reconnaitre. Elle la connaissait presque par coeur : son parfum, sa voix, ses doigts, sa manière de se tenir, de parler... De parler? Oui et surtout ! Mayu' connaissait tout ce qui tournait autour de Kazia que ce soit sur ses amis, ses amours, ses bonnes actions, ses sales coups et surtout tout ce qui concernait Shigeru, son grand-frère. Rien que de la manière dont elle le traitée c'est-à-dire comme un joujou faisait enragé la petite Mayu'. Mais de nature gentille elle tient tant bien que mal sans le lui dire. Et encore une fois ça aller recommencer. Son regard s'arrêta net sur toutes les feuilles toujours autant éparpillées sur le sol. La jeune fille n'avait qu'une envie c'est de tout ranger avant que ses colocataires ne puissent voir tout ce désordre. Elle avait un peu peur de leur réaction et appréhendait beaucoup le fait qu'elles puissent parler en mal d'elle à son frère. Devenir une honte pour Onii-chan serait le comble de Mayura ! Elle afficha un sourire assez forcé dût à sa douleur, mais assez bien dissimulé pour enfin tourner sa tête vers Kassi.

Ne t'inquiète pas je n'ai rien de grave, et même rien du tout ! Je t'assure ^^ Tu peux retourner tranquille dans ta chambre.. A moins que tu ai quelque chose en particulier à me demander ?

Mayura n'était pas réticente à l'idée de l'aider, car elle était de bonne fois et aimait tout particulièrement pouvoir apporter son aide aux gens. Elle arrivait d'ailleurs mieux à résoudre les problèmes des autres que les siens, mais elle n'avait pas trop de personnes à qui en parler pour le moment. Ses problèmes, s'était les siens et elle n'aimait pas du tout gêner les autres avec ses ennuis.
Soudainement un nouvel arrivant était sur le pas de porte de Mayu, c'était Keizo qu'elle considérait comme son deuxième frère. Dans la même situation que lui, ils se comprenaient mutuellement même si elle se doutait que cela avait dû n'être que plus dur pour Kei qui a dû surmonter ça tout seul. Kei croyait sans doute déranger, Mayu' quant à elle crut le voir qui partait. Mais à peine eut-elle le pied posé au sol pour le rattraper qu'il était déjà revenu. Pourquoi ? Par simple inquiétude apparemment lui aussi avait très bien remarqué que Mayu-chan c'était blessée. Elle le regarda attentivement tout en souriant bêtement.

Oh, non ne t'inquiète pas ce n'est rien de très grave. Au pire des cas j'aurais une bosse quoi de plus ^^ ? Viens, viens !, elle lui fit signe de venir s'assoir.

Kazia tressait les cheveux de Mayura, qui se releva pour lui annoncer qu'elle se sentait bien, mais son sourire forcé indiquait tout le contraire. Levant les yeux au ciel, Kassie allait lui répliquer qu'elle disait toujours ça, mais elle n'en eût pas l'occasion, car un nouveau venu fit son entrée dans la chambre au numéro 101, Keizo Ogawa.

Salut Mayu. Han, je dérange peut-être ? S'pas grave, je repasserais ne...

D'un signe de la main, il sortit de la chambre, laissant les deux jeunes filles dans le silence. Voyant Mayura qui s'avançait -surement pour le rattraper, Kazia resta sur le lit, assise en tailleur.
Mayu' fit à peine un pas que Keizo réapparu dans la chambre, affolé :

Mais ! Mayura-chan, t’es tombée ?

Ce qui est bien avec Keizo, c'est que vous n'avez pas besoin de vous inquiéter pour vous : il le fait à votre place.

Peu convaincue du fait que Mayu est réussie à le rassurer, Kazia se lève en sa direction puis le prend dans ses bras, laissant sa tête reposer sur son épaule. Elle est consciente du fait qu'il n'est pas vraiment habitué à ce genre de contact physique, qui est tout autre que les coups qu'il recoit d'habitude, mais elle s'en fiche. D'ailleurs, qu'il se laisse faire par ces imbéciles de Daï, ça la fait rager interieurement, bien qu'elle ne le lui dise pas vraiment.

Keizo, tu t'en fais beaucoup trop pour rien. Et puis, tu me donnes froid avec ce T-Shirt !

Passant une main sur le dos de son ami, elle le lui frotta vigouresement pour le réchauffer, roulant des yeux. Déjkà qu'il n'était pas si solide que ça, si en plus il tiombait malade !
Relachant Kei, elle le poussa sur le lit de la chambre, le faisant s'asseoir. A son tour, elle s'allongea sur le lit, les jambes posées sur celles de Keizo.
Tapant de sa main la couverture, elle invita Mayura à la rejoindre.

Alors, Keizo ? Que fais-tu ici, dans le dortoir d'une fille ?
Sans attendre, elle s'esclaffa :
Tu étais venu nous éspionner ? Petit pervers ! Eh bien c'est raté !

Elle rajouta cette phrase tout en tirant la langue, souriante.
Kassie était fatiguée, et n'ayant rien à faire, elle se préparait à écouter ses camarades -pour une fois que ce n'était pas le contraire.
Se rendant cmpte des feuilles qui jonchaient le sol de la chambre, elle ne pue s'empêcher de lancer, rieuse :

Bah Mayu', t'as l'air de t'amuser avec tes coloc's de chambre !

Si il y a bien une seule chose qu'on ne peut pas reprocher à Kazia, c'est bien le fait qu'elle ne soit pas hypocrite pour un sou. Et ça c'est déjà bien. Non ?

Tchouuuu tchouuuu.... Un train venait de rentrer d'une oreille de la petite Mayu' pour ressortir par l'autre. Chaque bruit était d'autant plus assourdissant que des avalanches de roches sur le sol. De plus que Mayura s'était littéralement stoppée nette quand elle vit Kazia enlacer K-chan... Elle n'avait pas encore bien réaliser, elle se croyait comme dans les feuilletons d'amour où la fille timide et détachée sautait dans les bras du garçon entrepreneur alors que tout deux attendez ça depuis longtemps. Sauf que les caractères étaient complètement échangés.
N'empêche que Kazia tenait très bien Kei-chou dans ses bras et Mayu' restait sans réaction enfin aucune mais AUCUNE réaction ne se laissaient voir en surface. En revanche, pleins d'idée fusaient dans sa tête qui résonnait encore du choc.

*Attends... Minutes... Eh !! Mais c'est quoi le problème là ? Keikei sort avec Kassi ?? Nan pas possible, pas possible pour moi d'être si détachée sur ça. J'aurais dû être au courant, ne ?
Bon quoi qu'il en soit je serais toujours là pour encourager K-chan, mais ... Haaaaann, je savais qu'elle en avait après Onii-chan, ce qui me mettais déjà mal à l'aise, mais pour K-chan j'y aurais jamais pensée ><. Bon Mayu' concentre toi tu ne dois pas avoir de réaction négative, tu seras toujours là pour Keizo et cela quoi qu'il arrive ! Ok ?
Naaan mais Keizo-kun n'est pas comme ça... je le connais trop et je ne pense pas qu'il soit de ce bord. Puis même s'il l'était il m'aurait déjà parlé de Kazia depuis looooooongtemps. Bon Mayu' calme toi, il n'y a rien de grave. Ouuufff, j'ai commençée à délirer un peu plus longtemps que prévus*

Enfin revenus à la réalité, tout ça s'est passé en même pas 1/4 de secondes de temps. Et oui, Mayura a peut-être une cervelle de poisson rouge niveau mémoire, mais il s'en passe des choses dans sa petite tête et tout ça sans aucune réaction. Impressionnant n'est-ce pas? Bref dans tous les cas tout c'était passé très vite... Et le mal de crâne qui semblait avoir disparu ne s'était pas vraiment envolé si vite que ça. Mayu recommençait à avoir sa petite bouille qui tournée, enfin elle voyait encore clair mais bon.

Dans tous les cas elle mit sa tête entre ses mains, l'espace d'un instant, le temps que Kei et Kass" avaient le dos tournée. Ensuite elle se releva pendant, qu'à l'inverse, Kei et Kazia s'installaient. Et pas qu'un peu d'ailleurs : Kassi s'était bien installait sur K-kun toujours aussi timide à ne rien dire. Kazia lui fit comme à ses habitudes une de ses petites remarques, cette fois-ci concernant ses coloc'. Mayuyu ne répondit pas; de toute façon que pouvait-elle y répondre? Elle regarda ses feuilles en rapport avec les soit-disant amusades qu'insinuer Kassi. D'un air détaché elle restait fixe, dessus et s'apprêter lentement à les ramasser, mais voyant très bien ses camarades qui s'impatientés pour qu'elle vienne les rejoindre. Keizo enchaîna pour savoir quel sujet avait abordées les deux jeunes filles avant qu'il arrive. Mayura avait un trou de mémoire, d'habitude aucun sujet sur Onii-chan ne lui échappait ce qui fit bien exception aujourd'hui. Cela l'effraya un peu et elle demanda instinctivement :

Huuumm.. C'est vrai ça Kazia, de quoi on parlait déjà ?

Coup de silence, Mayu' croyait avoir dénoncé une grande faute de sa part. Un manque d'inattention peut-être ou alors son mal de crâne qui lui jouait de mauvais tours. Kei rajouta par-dessus son manque de tact en répétant Kassi : "Han ? T'as un problème avec tes colocataires Mayura-chan ?" Mayura prise de panique réalisant que les feuilles était toujours à terre les ramassa très rapidement.. Une fois relevait et ayant posée toute sa paperasse sur son bureau elle décida de prendre une couverture qui était restée dans son armoire et son nounours dans le coin de son lit. Elle tendit son bras empoignant toujours la couette vers Keikei, n'osant pas le regarder dans les yeux, tandis qu'elle tenait coller fort contre elle son ours en peluche car elle était en manque de câlins.

Mayura était toujours debout, tendant son bras auquel pendait entre temps la couette qui était destinée à Keizo. Elle serrait toujours aussi fort son petit ours qu'elle avait entre ses bras sans pour autant en savoir la raison. Peut-être avait-elle besoin d'être câlinée ou alors essayait-elle de passer ses troubles, à cause du choc qu'elle avait eut tout à l'heure, dans ses câlins ou encore peut-être les deux pourquoi pas?

Pourtant, elle était mal à l'aise, Kazia avait l'air fort proche de K-kun ce qui l'a rendait un peu jalouse. Déjà qu'elle voulait lui prendre son grand-frère, maintenant elle voulait s'en prendre à son frère de coeur ? Mayura, sur ce coup, avait l'air très possessive pourtant ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait. Il fallait qu'elle se détache un peu des gens, car à cette allure si un jour elle venait à mal réagir, elle allait surement perdre tous ses êtres qui lui sont chers. Et elle ne s'en relèverait sans doute jamais, ou alors avec beaucoup et d'énormes séquelles.
Ça lui faisait mal de penser ainsi, de les perdre et cela lui serrait étrangement le coeur. Peut-être se souvenait-elle de l'état d'Onii-chan quand ils avaient perdu leurs parents ? Et à toutes ses représailles qu'on leur faisait autour. De cette manière elle avait perdu ses parents, toute sa famille proche comme ses cousins ou ses amis ainsi que par-dessus tout son frère. Son frère qui avait totalement changé après ce décès... Quant à elle, allait-elle changée brutalement si elle perdait encore quelqu'un? Elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Elle aimait Kei et Kazia par la même occasion...
Elle ne pouvait pas détester cette fille, d'ailleurs elle doutait pouvoir détester quelqu'un après ce qu'elle avait vécue. Elle décida de passer à autre chose, car Kazia en ce moment rigolait toujours autant, même si Mayu' n'en comprenait pas trop la raison. Elle est idiote ou elle le fait exprès? Enfin Mayura trouvait ça un temps soit peut amusant tout de même, jusqu'à que Kei-chou la réveille totalement en lui proposant de venir. Mayura jusque là ne savait pas trop, mais elle décida de profiter du moment présent.

Elle regarda le mignon Keizo faisant ses petits yeux de merlan-frit, demandant avec impatience un câlin. Voulait-il un câlin tout particulièrement de Mayura ? Dans tous les cas, Mayu' qui avait abandonné ses pensées tristes lâcha sa petite peluche en la mettant de côté avant de se diriger derrière Kei-chan. Toujours la couverture dans les mains, elle passa ses bras autour du cou de Keizo pour par la même occasion recouvrir son ami de la couverture.

Alors tu es content maintenant que je suis là? dit-elle en lui souriant

Elle ne le lâcha pas pour autant, car par-dessus lui, toujours ses bras autour de son cou, elle commença à l'enlacer tendrement pour basculer avec lui dans le lit. Tout deux était allongé maintenant et la petite Mayu' tenait son frère toujours aussi tendrement. Ils avaient l'air tout mignon, tous les deux allongés ensemble. Avec Kassie qui quant à elle, rigoler toujours autant derrière Mayuyu. Elle rigolait des absurdités de Kazia qui pourtant lui avait changé les idées.

Hey, Kassie toujours aussi excitée pas vrai ?

Elle ne voulait pas que ce moment disparaisse. Ils rigolaient ensemble, Kei était dans ses bras tout était parfait. Rien ne devait se terminer. Tout devrait être toujours comme ça.

Voir Mayura et Keizo enlacés à ses pieds est pour Kazia quelque chose de distrayant, et presque mignon à voir.

Ooooh, vous êtes trop mignon tous les deux !

Elle se redresse, souriante. Elle sait que ces deux-là s'entendent très bien, et elle ressent même parfois une petite pointe de jalousie, car elle aussi aimerait avoir quelqu'un à qui raconter certaines choses qu'elle n'ose dire à d'autres -comment ça, elle le fait déjà ? Oui, c'est vrai. Mais il y a des choses qu'elle garde pour elle, et ça fait mal. Kazia est un être humain après tout non ?
Une sonnerie retentit à travers le dortoir, celle d'un portable. Celui de Kazia bien sur, qui d'autre ? Dépliant ses jambes, elle se lève et reste debout derrière la porte de la chambre. L'appel est en provenance de sa mère, la seule de ses parents qui se soucie un temps soit peu de sa fille.

Bande de cons.


Une petite larme roule sur la joue de Kazia, toujours debout, dos à ses camarades. Pardon, elle pleure ? Allons, non. Si elle doit pleurer, ce sera seule, et elle le sait.
Attrapant sa manche, elle s'essuie rageusement le visage. Quelle délicatesse. Elle sait que ses cils mouillés la trahiront, mais tant pis. Elle se dirige tout de même vers le lit pour s'asseoir et prend la parole.

Désolée. Quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un je le lui fait savoir, et des fois ça passe mal.

Sentant que Kei allait sûrement s'inquiéter pour elle, -alors qu'il n'y a aucune raison celon elle- elle le devance d'un geste de la main et d'une petite phrase.

Mais ça va. C'était juste ma mère et mon père qui n'en font qu'à leur tête, qui me prenne pour je sais pas trop quoi et...

'Mais qu'est-ce que je peux être conne des fois !'

Kei-chan, Mayura, je suis désolée, excusez-moi !

Une autre larme coule sur sa joue. 'Pas besoin de pleurer Kassie, pas besoin de pleurer... Mais soit forte, idiote !'

Si elle s'est excusée, c'est pour une simple raison : les parents de ses camarades étaient décédés -ou en tout cas l'un deux. Elle, elle se plaignait presque d'en avoir des fois, alors que eux, il n'en avait pas. Et là, elle se sent bête, vraiment. Et c'est vraiment rare, qu'elle se sente comme ça.

Kazia, réfléchie avant de parler des fois. Vraiment.

Mayura était allongée avec Keizo dans ses bras, c'était très agréable pour elle qui en plus de ça adorée les câlins. Cela faisait un moment d'ailleurs qu'elle n'avait pas pus en avoir de Shigeru et ça la rendait assez triste. Ce sentiment engendra une légère pulsion qui fit qu'elle serra un peu plus fort le petit Kei sans pour autant lui faire du mal. Elle se sentait légèrement seule, mais elle savait que son frère ne l'abandonnerait jamais, enfin c'est ce qu'elle voulait croire et qui était sans doute une vérité. Le petit garçon glissa un "arigatô" à son oreille qui l'a rendit précipitamment heureuse et lui fit oublier tous ces soupçons pesants. Soudainement Kazia les regardaient, tous les deux, avec un grand sourire aux lèvres.

Ooooh, vous êtes trop mignon tous les deux !

Mayura ne put s'empêcher de rougir. Elle pensait à K-kun qui, lui, devait encore être plus timide qu'elle. Elle se l'imaginait et ça le rendait encore plus mignon. Elle tenta en vain de ne pas faire voir son malaise puis, exaspérait par sa propre réaction, lâcha prise et souri tout bêtement sans donner de véritables réponses à Kassi qui comprendrait sans mal et sans mot tout ce qu'il y avait à savoir. Kei pourtant continuer :

Oui. J’aime les câlins de Mayuyu …

C'est cette phrase qui la fit rougir de plus belle et elle ne put s'empêcher de serrer plus fort et plus tendrement Keizo. Elle l'adorée et rien ne pouvait changer cela et Mayuyu ne voulait en aucun cas que ce câlin s'arrête. Mayu' sentit Kei se crisper brusquement

Han ! Mayu ! Je ne t’écrase pas comme ça… ?

La petite Mayu avait beau lui dire que non, il se décala sur le côté de peur d'écraser la jeune fille. Exaspérée, Mayu passa sa main dans les cheveux de Kei et secoua légèrement comme pour le sermonner. Quand elle revint comme elle l'était précédemment elle entendit un portable sonner. Elle reconnut tout de suite que c'était celui de Kazia, qui avait quand même assez souvent des appels de la part de pas mal de personnes. Quoi qu'il en soit elle restait enlacée fort à Kei avant d'entendre une sorte de dispute. Cela rendit Mayu' assez mal à l'aise, ce qui la fit se détacher de Kei assez brusquement, mais elle évitait d'éveiller toute inquiétude de la part de son ami. Elle avait les yeux rivés vers la porte jusqu'à ce que Kazia revienne... Elle avait pleuré et ça même Kei avait dû s'en rendre compte. Kazia tenta en vain de se trouver une excuse, pourtant Kei et Mayu' la laissait s'exprimer comme bon lui semblait pour ne pas la gêner en connaissance de la position de Kassi

Désolée. Quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un je le lui fait savoir, et des fois ça passe mal.

Mais ça va. C'était juste ma mère et mon père qui n'en font qu'à leur tête, qui me prenne pour je sais pas trop quoi et...

Kei-chan, Mayura, je suis désolée, excusez-moi !

Mayura ne bougea pas et écouta sans trop de peine le discours de la pauvre Kassi qui lâcha une larme de tristesse. K-kun pourtant répliqua tout aussitôt

Tu n’as pas à t’excuser Kazia… Si tu as des problèmes, que ce soit avec tes parents… parle-en nous, je suis prêt à t’aider ne …? Je ferai tout ce que je peux pour toi tu sais même si je n’avais pas de conflits familiaux, je peux comprendre que c’est pas rose dans toutes les familles…

Il était clair que Kei avait entièrement raison et Mayura acquiescait de la tête ces dires. Chaque famille avait ses difficultés et ce n'est pas parce qu'elle n'en avait "plus" qu'elle devait ne pas avoir un regard objectif sur les problèmes familiaux. Mayuyu vit K-chan se relever demandant comme un câlin à trois. C'est la qu'elle se releva tout aussitôt, mais elle eut un léger vacillement qui la fit tomber vers Kazia et Kei. Elle se rattrapa de justesse avant de les serrer tout les deux fort dans ses bras.

Kazia tu n'a pas à t'en faire, nous, nous sommes là pour toi.

Elle croyait sans doute que cette seule phrase allait suffire pour faire comprendre tout ce qui devait l'être et apporter son soutien... Mal grès qu'elle n'eut pas la chance de vivre beaucoup de temps heureux avec ses parents la petite Mayuyu était en un point d'accord avec ce que disait Kei "tout n'est pas rose dans toutes les familles…"

Kazia s'était endormie, elle a l'air moins chiante quand elle s'endort, vous savez ? Son visage calme, paisible et toujours aussi belle. Rien à redire. En tout cas elle s'était installée bien confortablement sur les petites jambes de Kei. Rien qu'à les regarder ça paraissait même mignons. Son frère de coeur n'avait pas l'air d'être trop dérangé donc elle n'y revenu pas. Mayu était assise à moitié affalée sur ses bras tendu derrière elle pour la soutenir. C'est alors que Keizo posa sa tête sur l'épaule de la jeune fille.

On la laisse dormir … nyu ?

Vaguement elle réfléchissait, elle observa Kassi toujours endormie. Et une idée lui vint à l'esprit.

Oh attends moi là quelques minutes s'il te plait.

Kei retira la petite tête de l'épaule de Mayuyu' pour que celle-ci puisse se lever tranquillement. Son mal de crâne résister, mais elle n'en tenue pas trop compte et continua ses affaires. Elle marcha a pas lent vers une grande garde-robe qu'elle partageait avec une de ses colocataires. Elle tira une chaise de bureau, pour enfin y monter sans trop de mal, elle se souvenait avoir une dernière couverture au sommet de ce meuble, mais pour l'atteindre c'était une autre histoire. Elle commença par se mettre sur la pointe de ses pieds pour essayer d'augmenter sa taille même de peu. Elle arrivait à frôler la couette sans pour autant l'attraper et c'est d'une dernière petite impulsion qu'elle réussit à saisir celle-ci. Problème : La chaise avait bougée et Mayura faillit tomber. C'est grâce à un rattrapage réussi de dernière minute qu'elle réussit à rester intacte.

*Ouf... c'était limite. Encore heureux que Keizo n'a pas vus ça.*

En effet Keizo était les yeux vides faisant un semblant de regard vers Kazia. Mayura, sourit, persuadée qu'elle n'avait pas fait ça pour rien. Face à Kassi elle lui mit cette dernière couverture sur elle pour ne pas qu'elle attrape froid. Elle s'agenouilla pour placer la couverture de manière à bien la recouvrir entièrement et quand elle se releva elle dit en chuchotant.

Voilà, laissons là dormir...

Kei ne répondit pas toujours à moitié endormit il s'était allongé et était près à se jeter dans un profond sommeil. Mayura remit sur lui la couverture qu'elle lui avait donné tout à l'heure. Kei et Kassi s'étaient blottis tous deux comme des petits enfants pour dormir s'était très mignon. Mayura décida de s'allonger à leur côté, mais apparemment Keizo pas totalement endormis vint poser sa petite tête sur le ventre de Mayura.
Son oreiller derrière elle, elle décida elle aussi de se poser dessus. Tout en ayant les yeux fixer sur le petit Kei-chou, sa main glissant dans ses cheveux pour le caresser. Puis elle souleva une partie de la couverture du lit restante sur sa poitrine pour enfin s'endormir elle aussi.