Hye Sung se réveilla au son d'une porte qui claqua quelque part dans l'appartement. Il n'ouvrit pas les yeux directement, préférant profiter de la douceur des draps chauds, du confortable oreiller, du chant des oiseaux qui perçait la fenêtre. Le matin ne devait pas être très avancé, juste assez pour que le soleil soit déjà haut dans le ciel, il sentait quelque rayon sur son visage traversant les volets, l'heure où tout commence.
Il ne voulait pas ouvrir les yeux, retrouver l'aveuglante lumière de la réalité. Aucun rêve n'était permis et accessible les yeux ouvert, juste le vide de son futur, le noir de son passé.
Les paupières closent, seul les rêves, les plaisirs et les quelques instant de bonheur de sa vie remontait à la surface.
Ce matin, c'était la nuit précédente qui naquit dans son esprit. Il ne lui disait pas, bien sur, mais il aimait les nuits passées avec Shigeru, et pas vraiment pour l'amusement mutuel qu'il s'était offert, c'était la partie qui importait plus à son amant qu'à lui même. Il y avait longtemps que le sexe ne lui procurait qu'une distraction, un jeu agréable mais l'habitude emportait parfois sur la jouissance. Mais dans les bras de Shigeru, les choses semblaient différente, l'acte était le même, pourtant ses bras l'apaisaient plus que n'importe quels autres .Il s'était allongé sur le coté gauche et il passa sa main droite sur l'autre moitié de lit...vide.
Il ouvrit finalement les yeux pour trouver une chambre à moitié dans la pénombre, à moitié éclairé. Shigeru était parti, en cours, faire des courses ou n'importe quoi d'autre, c'était un garçon responsable, bien plus que le dealer.
Il regarda la moitié vide du lit en pensant que c'était bien triste. Il se surprit à se demander comment son père pouvait supporter de se réveiller tous les matins avec personne au coté de son grand lit. L'absence semblait plus importante dans un lit fait pour deux. Mais il savait que ce n'était surement pas pareil pour son père. Lui n'avait jamais été seul, il n'avait jamais eu besoin de sa femme comme le lycéen avait eu besoin de sa mère ou de Shigeru. La moitié vide devait lui semblait normale, Tenkô doutait même qu'il ait déjà eu des remord sur la mort de sa femme. Celle ci lui avait assuré un héritier...Hye Sung.
De plus, son père lui semblait imperméable à toute souffrance, comme si rien ne pouvait le blesser. C'était la raison pour laquelle HS voulait être comme son paternel et la raison pour laquelle il ne pouvait être comme lui.
Le jeune homme aimait trainasser au lit, mais, peut être serait ce mieux de partir avant que son amant ne revienne. Partir sans rien dire, c'était chose commune, il n'était pas un couple, il jouait avec lui...plus régulièrement qu'avec les autres parce que, il en avait besoin.
Il regarda son portable, il était presque 8h45. Il s'étira avec souplesse, tel un félin. Il s'assit et se leva. Il prit son jean et l'enfila mais ne prit pas la peine de remettre son T-shirt, le petit déjeuner lui semblait plus important. Il passa dans la salle de bain à coté, il se passa de l'eau sur le visage pour se réveiller. Il prit un peigne sur le lavabo et le passa dans ses cheveux avant de mettre du gel sur ses mains, toujours emprunté à la famille Koyama, et coiffa ses long cheveux roux, enfin teint en roux.
Il sortit de la pièce d'eau, retraversa la chambre de Shigeru et ouvrit la porte du salon. La pièce était très éclairée, le soleil donnait dans la pièce. Il connaissait un peu la configuration des lieu mais s'arrêta comme même sur le pas de la porte pour regarder ce qu'il devait faire. Il espérait qu'il n'aurait pas à faire la cuisine, il était très nul dans ce domaine.
Mais il remarqua qu'une jeune fille se trouvait dans la pièce. Il savait que la sœur de Shigeru avait dormi dans le logement comme les deux garçons cette nuit là, ce n'était donc pas surprenant qu'elle se trouve là. Cependant il aurait préféré qu'il n'y ait personne, il n'aimait pas parler avec des gens le matin, il avait besoin d'un peu de temps avant de se réveiller tout à fait pour ça, au risque d'être vraiment désagréable.
Il lança tout de même un "Salut " brusque et désintéressé à la jeune fille dans un long bâillement.
- Qu'est ce que je peux avoir pour le petit déjeuner? Demanda t'il pas très poliment.
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